Le sommeil de mes enfants ...

....et pourquoi je ne jugerais jamais un parent.

En mai 2020 j'ai eu la chance d'être maman pour la 1e fois, une énorme joie entachée par un contexte COVID d'une part et des soucis familiaux d'autre part : en bref une grossesse bien stressante et des difficultés à faire des petites siestes en journée, me déstresser ou me détedre. 

On avait choisi la version parentage (maternage) proximal avec le lit cododo, l'allaitement et l'écharpe de portage : tout devais bien se passer. 

Super papa m'a beaucoup relayée et très rapidement, je me suis rapprochée de la PMI pour avoir des conseils et un soutien émotionnel. En un coup d'éclair, je me retrouve avec un diagnostic de dépression du post partum qui me conduira quelques mois plus tard jusqu'a l'hopital quand petit N avait 2 mois et demi. Cette hospitalisation de quelques jours à été un vrai déchirement. Bien que l'équipe soit formidable, le cododo était impossible et je ne dormais absolument pas sans l'odeur de mon bébé, cela me stressait énormément de le savoir dans la pièce d'à coté, d'autant plus qu'il ne dormais pas. Il aurait fallu me droguer pour que je dorme, alors qu'à la maison je dormais un peu. Lors de cette hospitalisation, on a introduit la tétine. Au retour à la maison, nous avons mis en place des aides a domicile pour soulager le quotidien. 

Vers ses 4 ou 5 mois, le lit de cododo est devenu trop petit et petit N a eu un matelas au sol dans notre chambre. Je ne sais pas dire quoi a débuté quand mais je me souviens bien de cette impression qu'il ne dormais jamais et nous réveillait de plus en plus...  Pour qu'il se sente en sécurité, et s'endorme mieux la PMI m'avais conseillé de le contenir en le maintenant fermement contre moi jusqu'a ce qu'il "lache". L'endormisement consistait en des heures de "prise de catch" et débattements. Pour couronner le tout, on passait nos nuits a lui redonner cette **** de tétine. La psy qui me suivait commençait a me parler "mauvaises habitudes" et l'air de rien ca m'a mis une pression dingue.... J'étais persuadée que si je trouvais pas une solution rapidement, la vie de mon bébé allait etre foutue à cause de moi, et évidemment, l'épuisement n'aidait pas à lacher prise. 

Vous me voyez venir, on a fini, faute de bons et vrais conseils par avoir besoin qu'il dorme à tout prix et très vite. On avait aussi clairement besoin de récupérer car physiquement on ne tenais plus. 

On a donc acheté un livre aux conseils miracles soit disant "soft et bienveillant". La méthode impliquait le seuvrage de nuit, le fait que l'enfant dorme dans sa chambre etc... L'arret de la tétine etait indispensable pour garantir le "dialogue" entre bébé et parent. Je n'ai jamais vu quel dialogue il y a à répondre inlassablement "fais dodo" à son bébé pour le assurer et marquer sa présence, je trouvais que c'était même plutot se moquer de lui. Ah, et bien-sur ! ne jamais le prendre dans ses bras ou le sortir du lit au risque de tout faire foirer..... La thérorie se déroule au long du livre accompagnée de métaphores fumeuses mais convaincantes et surtout sans aucune références à des études scientifiques. Les promesses étaient belles 11 à 12h de sommeil d'affilée selon le planning que nous avons établi ... et tenez vous bien, si la méthode est correctement appliquée, un taux de réussite entre 99 et 100% ! (affirmé mais sans études scientifique encore une fois). 

Je me reconaissait pas du tout dans cette manière de faire et ce livre me mettait mal à l'aise, mais, nous l'avons fait, parceque nous pensions ne pas avoir le choix et qu'il devenait vital que nous nous reposions. 

Dans le cas précis, cela a assez bien fonctionné sur le moment, mais je peux témoigner que 3 ans plus tard, il reste des séquelles: petit N refuse souvent d'aller se coucher en disant qu'il n'aime pas faire dodo et c'est plutot un enfant qui a du mal à s'affirmer, parfois jusqu'à oublier ses besoins..... Peut être est-ce un hasard mais je n'en suis pas certaine. 

Je peux aussi témoigner qu'a 3 ans passé, Petit N à plutot un mauvais sommeil, l'endormissement est très difficile et forcément, faire aimer le sommeil à quelqu'un qui dort par soumission et non par plaisir n'est pas chose facile. 

Pour petit C, les choses ont été différentes, j'étais mieux renseignée et plus sure de mes choix mais le papa était beaucoup moins disponible, notamment la nuit. 

Pareil on a commencé avec le cododo, portage, allaitement. Petit C a été énormément bercé. Forcément, l'endormissement du grand frère à du être modifié, il nous réclammais +++ et on l'a accompagné du mieux possible. 

Mes difficultés à dormir en journée sont toujours là et la fatigue reviens très vite, cependant les choses font que je me seuvre totalement du café et on se mets à la méditation puis à la cohérence cardiaque sous conseils de notre nouveau médecin traitant.... j'ai fini par réussir a faire des vraies siestes en journées, meme si cela reste fragile. 

J'aurais aimé garder petit C en cododo et allaitement nocturne tres longtemps mais nous avons choisi de nous préserver en tant que parents et de retrouver un espace à nous. Vers ses 9 mois, petit C à été mis dans sa chambre .... Enfin dans le cas précis,on lui a laissé la chambre et on est allés dormir ailleurs. 

Certains diront que l'ideal est le cododo tard etc mais le principal pour un enfant est d'avoir des parents qui se sentent bien ! 

Il est important d'avoir en tête que l'arret du cododo rime souvent avec moins de réveils nocturnes chez bébé, et cela a été le cas..... Quelques mois plus tard, toujours dans l'idée de mieux dormir, on l'a seuvré la nuit, tout en douceur et il a fait quelques nuits complètes de 12h vers ses 1 ans. 

Quand le petit a dormi, le grand qui faisait des nuits de 12h systématiquement depuis plus de 2 ans à commencé à nous reveiller toutes les nuits, plusieurs fois par nuits. On a alors décidé de terminer nos nuits dans son lit et les appels se sont arrétés d'eux même.

Aujourd'hui Calixte s'endort comme une crème, on le pose et voilà, c'est parti pour plus ou moins 11h. 

Les enfants ont désormais presque 2 ans et 3 ans et demi, il y a des nuits avec des réveils, des nuits sans mais j'en retiens surtout que si on a besoin d'amener son enfant vers un sommeil plus autonome, cela nécessite un peu d'anticipation mais jamais de laisser pleurer (pour ne pas dire hurler mon bébé). 

Quelque soit votre projet autour du sommeil, que vous vouliez un bébé qui dorme dans sa chambre, ou tout contre vous, que vous allaitiez, ou non, qu'il y ait ou non une tétine, VOS souhaits sont légitimes et doivent être respectés. C'est pourquoi j'ai décidé de me former et de vous accompagner dans votre projet de sommeil. 

Les ateliers Pleurs et sommeil sont ICI